vendredi 2 septembre 2011

Do you remember?

Il y a un an, je rentrais en hypokhâgne. Pleine de doutes et d'excitation. C'était un peu l'aventure, le plongeon dans l'inconnu, dans la vie d'étudiant, tout ça. Je sortais fraîchement de terminale, je n'avais aucun projet en vue, je ne savais pas à quoi m'attendre, mais finalement, j'avais tellement attendu ce moment où j'entrerais en prépa que tout cela n'avait pas d'importance. Je rentrais en hypokhâgne, c'est tout.
Dans trois jours je serais officiellement une khâgneuse, une vieille, une habituée du terrain. Et c'est seulement maintenant, au bout d'un an, que je mesure pleinement tout ce que cette année d'hypokhâgne m'a apportée.
Au niveau purement scolaire, pour commencer : j'ai appris à travailler. C'est archi-cliché de dire ça, c'est vrai. Mais le truc c'est qu'au fil des mois, j'ai compris comment je devais faire, comment je fonctionnais face à telle ou telle situation, et donc ce qui était le mieux pour moi; bref, j'ai compris comment je devais travailler et j'ai bâti peu à peu mes propres méthodes, mes habitudes. Ca ne s'est pas fait en un clin d'oeil, loin de là...Après tout, au lycée on a peu l'habitude de se ruer dans une bibliothèque pour trouver des bouquins sur le sujet de son cours, encore moins de les ficher de A à Z, de les mettre en parallèle les uns avec les autres, d'établir des bibliographies en fonction des auteurs et des périodes, de lire à part de la théorie littéraire, etc...Une année n'est pas de trop pour comprendre ce genre de choses. Sinon, j'étais déjà rigoureuse de nature, et la première année de prépa a renforcé cette rigueur (c'est qu'on ne plaisante pas avec les méthodologies de dissertes!).
Qu'ai-je appris d'autre? A prendre sur moi (une khôlle ratée, c'est pas la fin du monde), à encaisser (un 6/20 assorti d'un commentaire qui vous fait l'effet d'une douche froide), à relativiser (8...c'est plutôt bien, si on regarde la moyenne de classe), à me dépasser moi-même (J'AURAIS LA MOYENNE AU PROCHAIN DS DE PHILO!), etc.
A présent, j'ai l'impression d'avoir gagné en assurance (merci les exposés et les khôlles!), pris un peu plus confiance en moi, en mes capacités. Je pense que j'écris mieux, que je m'exprime mieux -surtout oralement, que je pense mieux, et que je suis plus ouverte. L'ouverture d'esprit en prépa, ça n'a pas l'air d'être un mythe, en fin de compte. Au final l'hypokhâgne m'a vraiment permis de mûrir.
Bref, autant d'apports sur le plan scolaire et personnel qui m'ont fait le plus grand bien. C'est ça que j'attendais de l'hypokhâgne. Apprendre, découvrir, grandir.

La prépa, ce n'est pas toujours tout rose, mielleux et fantastique. Souvent, le moral joue les montagnes russes. Un jour c'est la plus belle année de votre vie, un autre c'est la catastrophe totale.
Bref, si j'avais un conseil à donner à tous ceux qui entrent en hypokhâgne cette année, c'est de ne jamais baisser les bras, de profiter au maximum et de s'accrocher, même pendant les périodes de tempêtes et de doutes =)

Sur ce, je retourne ficher mon chapitre de philo sur l'Etat. J'ai déjà bien avancé sur le sujet, en tournant autour des questions de politique, droit, justice, etc. Et bizarrement, jusque là ça me plaît bien.
Finalement la philo, c'est pas si mal.


5 commentaires:

  1. Comme ça fait du bien de lire tout ça à quelques jours de la rentrée..
    Merci beaucoup.
    & je te souhaite donc de passer une année au moins aussi intéressante que la précédente.. :)

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  2. Je me suis dit EXACTEMENT la même chose ce matin !

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  3. Je me sens bizarre, parce que ce que tu dis qu'on ne fait pas au lycée, chercher des livres sur le sujet du cours, faire des bibliographies, et cætera ... je le fais déjà, pas pur plaisir (pas toujours, quand même, mais quand je trouve un sujet intéressant) et je le fais depuis la 4ème ou 3ème...
    Passe une bonne année :)

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  4. J'ai dû mal m'exprimer : je ne dis pas que ça n'arrive jamais à des lycéens de chercher des livres et des infos complémentaires au cours -au contraire; mais je pense simplement que travailler plus "en dehors" de son cours que le cours lui-même est quelque chose de relativement rare au lycée =) Rare mais pas du tout impensable, loin de là!
    Et de toute façon, le travail au lycée et le travail en prépa, ça ne pourra jamais être comparable! (mais ça ne veut pas dire qu'au lycée, on glande rien, où je ne sais quoi. Ce sont juste deux univers différents^^).

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  5. Oui, j'avais bien compris, et j'imagine bien qu'on ne absolument pas comparer ça !

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